Après la sécheresse vaginale la semaine passée, j’avais envie de vous parler des lubrifiants industriels et leurs versions naturelles. On dit clairement stop aux lubrifiants industriels, le sexe n’étant pas tabous sur mon blog, je me suis intéressé à la composition des lubrifiants de grandes marques et aux alternatives naturelles beaucoup moins nocives pour le corps et pour l’environnement.

Pour vous donner une idée de la problématique, on considère que 40 % des produits d’hygiène et de beauté (71 % des fonds de teint) comportent au moins un perturbateur endocrinien, selon une enquête de l’Institut Noteo, révélée en 2013, on parle ici des effets de produits n’ayant accès qu’à notre peau, je vous laisse réfléchir à l’impact sur notre intimité.

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Avant de parler plus en détail des lubrifiants naturels, je voulais vous donner quelques informations sur les lubrifiants que l’on trouve dans le commerce. De quoi sont -ils composé par exemple ? La plupart des gels lubrifiants ont la même composition de base (soit disant de l’eau), alors je me suis amusé (bien grand mot) à décrypter pour vous, l’un des plus connus (qui commence pas D et fini par rex ) Composition d’un gel lubrifiant basique : Hydroxyéthyl cellulose 2 %, propylène glycole 10 %, acide benzoïque 0,15 %,  0,02 %, eau purifiée 87,52 %.

  • Hydroxyéthyl cellulose : origine végétale et/ou synthétique, ce produit ne constitue pas de danger pour la santé particulier.
  • Eau purifiée : une eau purifiée est une eau issue d’un traitement physique destiné à supprimer les impuretés. L’eau distillée et l’eau déminéralisée (aussi appelée déionisée), souvent utilisée en laboratoire et dans l’industrie, sont des exemples bien connus.
  • Propylène glycole : le propylène-glycol est réputé peu toxique. Les effets observés font suite à son emploi dans des médicaments, des aliments ou des produits cosmétiques. Les expositions professionnelles provoquent des irritations cutanées et muqueuses et rarement des allergies cutanées. Cependant, des intoxications médicamenteuses ont été décrites chez l’enfant à type d’insuffisance rénale aiguë ou de crises convulsives guérissant sans séquelle à l’arrêt de l’exposition. Des troubles neurologiques allant de la simple torpeur jusqu’au coma ont été également observés. On l’utilise également comme un intermédiaire de synthèse pour la fabrication de résines synthétiques, notamment polyesters insaturés. C’est aussi un solvant, émulsifiant, humectant ou conservateur dans l’industrie alimentaire, l’industrie pharmaceutique, les cosmétiques et les produits d’hygiène corporelle. On le retrouve aussi comme composant de fluides hydrauliques, antigels, liquides de freins, liquides réfrigérants. Également comme solvant dans l’industrie des encres d’imprimerie, co-solvant de peintures à l’eau ou encore comme constituant de produits de nettoyage liquide, détergents…
  • Acide benzoique: ( là, on se marre les gars ) : l’effet secondaire le plus couramment rapporté est d’ordre allergique : asthme, urticaire, symptômes cutanéo-muqueux et respiratoires sur des personnes sensibles. Mais aussi cancérigène potentiel, Abaisseur du taux de glycine et bien sûr neurotoxique !
  • Hydroxyde de Na l’hydroxyde de sodium pur est appelé soude caustique, dans les conditions normales, c’est la forme solide cristaline.. Ce produit, matière importante de l’industrie chimique, capitale pour le contrôle d’un milieu alcalin ou la régulation d’acidité dans un procédé, est aussi courant dans le commerce, sous forme de paillette ou de solution ; il est vendu par exemple comme déboucheur de canalisations et produit de nettoyage (au cas où il faudrait faire une petite lessive dans notre vagin).

 Je vous fais un dessin ou on continue ? Je pense que vous l’aurez compris, les lubrifiants industriels sont un des produits les plus nocifs pour notre corps. et on parle même pas de la planète. S’il vous fallait encore deux trois arguments pour passer aux lubrifiants naturels en voici :

  • C’est plus économique : La durée d’un gel industriel est de deux mois après ouverture, une huile végétale se garde environ 12 mois.
  • C’est plus écologique, pas de plastique ou de dérivé de pétrochimie.
  • Les lubrifiants naturels sont comestibles (je dis ça, je ne dis rien).

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Les alternatives naturelles : Alors forcément je suis bien gentille avec mon histoire de lubrifiants disponibles en grandes surfaces ou en pharmacie MAIS par quoi, les remplace-t-on ? Rien de plus simple, car la plupart des personnes étant déjà passées au naturel ont déjà les produits dans leurs salles de bains, sinon direction une boutique bio pour quelques euros. Il faut uniquement faire attention à celui que vous allez choisir en fonction de votre contraception. Si elle est hormonale comme sous-pilule, patch ou stérilet tout peut vous convenir. Si vous utilisez des préservatifs, il ne faut pas utiliser de produits à base d’huile, car celle-ci va rendre le préservatif poreux et peut le faire craquer.

  • L’huile de coco : oui, je sais encore elle (ce n’est pas de ma faute si elle fait à peu près tout et n’importe quoi.). L’huile de coco, c’est ma chouchoute pour ce genre de petit problème intime, je l’utilise en lubrifiant, mais aussi en gel intime (recette super simple disponible sur le blog) lors de démangeaisons ou de sécheresse intime, etc. Favoriser pour cette utilisation une huile de coco BIO ! Pourquoi ? Simplement, car cette utilisation est interne et que l’on se doit de préférer des produits 100 % naturels et bio pour notre bien-être intérieur (C’est le cas de le dire ).

Pour le lubrifiant : prélever quelques grammes du bout des doigts d’huile de coco à appliquer sur la zone souhaitée (intérieur et extérieur) à savoir que l’huile de coco est aussi bonne pour la gent féminine que pour les hommes. L’application peut être renouvelée autant de fois que voulu lors du rapport, et même après si la peau est irritée.
Pour le gel intime : la recette est ci-dessus, il est à utiliser lors des périodes de démangeaisons et/ou après un rapport intime sous la douche pour prévenir les irritations. ATTENTION : L’huile de coco et les préservatifs en latex ne font pas bon ménage ! Si c’est le préservatif est votre moyen de contraception, il vaut mieux ne pas utiliser d’huile végétale.

L’aloe vera :  ENCORE LUI ! Oui, MR est absolument partout ! Encore une fois l’aloe vera est un indispensable de la salle de bain et de la maison d’une acro au naturel ! Il a presque a même texture que les gels lubrifiants industriels (bon point pour celles qui résiste un peu à tester de nouvelle chose). L’aloe vera à la même fonction que l’huile de coco dans ce cas-ci, il peut être utilisé en tant que lubrifiant, mais aussi en tant que gel apaisant pendant et après le rapport si celui-ci entraîne des douleurs, des picotements ou des démangeaisons.
ATTENTION cependant, l’aloe vera qui n’est pas 100 % pur / naturel / bio peut entraîner une sensation de sécheresse (ça serait bête vu le sujet) faites donc attention d’en choisir un de bonne qualité.

Les huiles végétales en général :  Alors forcément vous y aurait pensé suite à l’huile coco, les huiles végétales qu’importent vos préférences sont aussi de très bons lubrifiants naturels pour les rapports sexuels. Mais certaines sont à préférer plus que les autres.


• L’huile de coco : comme décris plus haut, pour sa douceur et ses propriétés anti mycosiques.
 L’huile d’argan : ses acides gras ont une action intéressante sur la souplesse et l’élasticité de la peau, elle est aussi très douce et à des bienfaits cicatrisants.
 L’huile d’amande douce : elle est hydratante et apaisante, elle sent naturellement assez bonne et fait partie des huiles végétales les moins chères du marché.
• Je conseille également l’huile de millepertuis pour les femmes souffrant de sècheresse vaginale ou de douleurs pendant les rapports (notamment dû à l’endométriose).


Les gels lubrifiants clean :  Et oui, ils arrivent ! Si vous n’avez pas envie de changer vos habitudes ou si vous ou votre partenaire préféré les produits tout faits, il existe plusieurs marques sur le marché qui propose des lubrifiants naturels avec une composition clean, je pense par exemple à la marque My Lubie disponible sur le site beautéclean ou encore la marque D.plantes qui en propose à base de plante. On se méfie des lubrifiants vendus en pharmacie ou en supermarché comme naturel, si possible, on se penche sur la composition ou on le scanne avec une application directement. 

J’espère que cet article vous plaira, n’hésitez pas à la partager autour de vous et à me laisser vos impressions et petits secrets en commentaire, je vous laisse également à disposition quelques articles relatifs aux mêmes problématiques à découvrir sur le blog.