Je n’avais pas écrit sur la sécheresse vaginale depuis 2016, c’est-à-dire la première année du blog (et encore, j’ai créé le blog en novembre donc vraiment dans les tout premiers sujets). Une femme sur deux souffre au quotidien de sécheresse vaginale et pourtant, c’est un sujet très peu abordé par nos médecins, dans nos médias ou dans notre quotidien. Régulièrement, c’est une des premières questions que je pose lors de mes consultations naturo et la réponse est quasi systématiquement oui ! Pour nuancer, les femmes qui souffrent de sécheresse vaginale n’en souffrent pas quotidiennement, mais plutôt par période. Symptômes, causes, astuces, je vous laisse découvrir cet article plus en détail, en espérant qu’il puisse vous éclairer sur le sujet.
La sécheresse vaginale qu’est-ce que c’est ? On parle de sécheresse intime (ou sécheresse vaginale) lorsque le vagin n’est pas correctement hydraté. Ce symptôme peut toucher toutes les femmes, mais se rencontre plus particulièrement chez celles qui sont ménopausées, enceintes ou les jeunes mamans. Outre le bouleversement hormonal, en cause dans ces trois cas, la sécheresse vaginale peut être provoquée par une foule de raisons : le stress ou l’anxiété, la prise d’alcool, de tabac ou de drogues, voire de certains médicaments, mais aussi un moyen contraceptif ou une infection génitale.
Les symptômes : La sécheresse vaginale se manifeste par un manque d’hydratation du vagin. Les signes qui peuvent évoquer cette sécheresse sont variés : ils vont de la rougeur au niveau des organes génitaux externes, aux démangeaisons, en passant par des irritations ou une inflammation locale. Par ailleurs, cette sécheresse intime peut engendrer une plus grande sensibilité aux infections et avoir des répercussions sur la vie de couple puisqu’elle peut entraîner des douleurs pendant les rapports sexuels (dyspareunies), voire une diminution de la libido. Vous pouvez donc souffrir de sécheresse vaginale à un moment T mais aussi de manière récurrente. Certaines femmes en souffrent par exemple à certains moments de leurs cycles menstruels (souvent juste après les règles), après un rapport non lubrifié, à la suite d’une prise d’antibiotiques ou lors d’un dérèglement de la flore intime.
Certains facteurs qu’on oublie souvent sont facteurs de sécheresse vaginale importante. Tel que les médicaments, comme certains antihypertenseurs, antidépresseurs et antihistaminiques peuvent influé sur les sécrétions. Le plus simple reste de lire attentivement les notices… Si cette dernière stipule que le médicament peut entraîner une sécheresse buccale, il asséchera également les autres muqueuses dont celles du vagin. Il existe désormais de nombreuses méthodes naturelles pour traiter ce problème, probiotiques, plantes, huiles essentielles, et même laser pour les plus atteintes. L’idéal étant de trouver la source du problème et de changer ce qui peut nuire à votre bonne hydratation.
Evitez au maximum l’auto médication, si vous souffrez de manière récurrente de cette problématique, pensez à consulter, parfois (et je pense le rabâcher assez ici et sur les réseaux sociaux.) le diagnostic n’est pas le bon, on pense souffrir d’une mycose qui en fait n’en ai pas, ou notre sécheresse intime est plutôt une forme d’eczéma. Pensez-y même si ce n’est pas agréable, 10 minutes de consultation peu agréable valent mieux que des années d’errances médicale et de fatigue mentale et physique.
Les huiles essentielles et végétales :
- La sauge sclarée, en massages. Massez-vous le ventre avec 1 goutte d’huile essentielle de sauge sclarée diluée dans 3 gouttes d’huile végétale de votre choix, 2 fois par jour pendant 20 jours. En combinaison, vous pouvez aussi prendre de la sauge en oral en ingérant 1 goutte par jour soit sur un comprimé neutre soit sur du miel chaque matin pour une cure de 20 jours également (hors femmes enceintes et allaitantes et précautions habituelles).
- Vous pouvez également utiliser ma recette de gel lavant qui va apaiser les démangeaisons grâce aux huiles essentielles et à l’huile de coco. Recette disponible juste ICI.
- Le macérât de calendula est également un super essentiel à avoir dans sa salle de bain pour ce type de problématique. A chaque moment d’inconfort, massez votre bas de ventre et vos organes génitaux externes avec une ou deux gouttes de macérat huileux.
Les probiotiques : La sécheresse intime perturbe la flore vaginale. Quand l’épilthélium est très fin, ses cellules parabasales ne contiennent pas de glycogène. Hors de ce glycogène, est absolument nécessaire pour maintenir un pH idéal dans le vagin et pour nourrir la flore qui s’y trouve. Si le pH est trop acide ou trop alcalin les infections se multiplient. Mieux la flore intestinale sera équilibrée, mieux la flore vaginale se portera. Pour celles qui ne veulent pas prendre de probiotiques en capsules, certains aliments sont des probiotiques naturel tel que les yaourts fermentés, le kéfir, la choucroute, le vinaigre de pomme, les cornichons etc. Souvent, le problème ne vient pas uniquement de la flore vaginale, mais également de la flore intestinale, c’est pour cela qu’on conseille de renforcer les deux en cas de problème de ce type. Concernant uniquement la flore vaginale, on peut également trouver en pharmacie des ovules contenant « les bonnes bactéries « de celle-ci, à insérer dans le vagin pendant une période de 10 jours.
Les plantes : La sécheresse vaginale entraîne des sensations de brûlures, de démangeaisons, de douleurs d’où l’importance d’hydrater et de nourrir la peau. L’aloe vera est un anti-inflammatoire et hydratant, au naturel ou dans des crèmes déjà toute faits comme les crèmes Saforelle ou autre. L’huile de millepertuis peut-être aussi utilisée en application locale matin et soir, elle est nourrissante, anti-inflammatoire, cicatrise, antalgique et antibactérienne. À choisir entre celle-ci ou le macérat de calendula, selon votre préférence. Je conseille plutôt le millepertuis si vous souffrez de petites coupures ou de lésions dues à la sécheresse.
L’homéopathie : L’homéopathie est une alternative thérapeutique en cas de sécheresse vaginale et vulvaire. Les mélanges les plus souvent prescrits sont Folliculinum (5 CH) et Muqueuse vaginale (4 ou 5 CH). Le Bryonia (5 CH) et l’Aluminia (5 CH) sont indiqués quand la sécheresse vaginale est vraiment gênante. Quant au Natrum muriaticum (5 CH), il est utile en cas de fissurations vaginales. L’homéopathie peut se prendre jusqu’à ce que les symptômes s’améliorent en combinaison avec d’autres traitements.
Adapter son alimentation : Si votre sécheresse intime est liée à une baisse du taux d’œstrogène, il est conseillé de compenser avec des aliments contenant des isoflavones. Ces substances végétales appartiennent à la famille des phytoestrogènes, elles sont proches de nos principales hormones. Le soja reste la plante incontournable riche en isoflavones. Tous ses dérivés, comme le tofu, le miso, ou son lait peuvent aussi être incorporés à vos repas. En 2005, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé conseille toutefois de limiter sa prise à 1 mg/kg. Donc si vous pesez 50 kg, il est préconisé de consommer 50 mg d’isoflavones par jour. Les seconds éléments nutritifs qui peuvent soulager la sécheresse intime sont les acides gras. Ils sont présents dans les poissons gras (hareng, sardines, maquereaux, foie de morue, saumon fumé), dans le lin, les graines de tournesol, les amandes, les différentes noix et les noisettes. Ces dernières graines et fruits secs contiennent en plus de la vitamine E et du zinc. Vous en trouvez également des acides gras dans les œufs, l’avocat. Mais l’huile d’olive est l’aliment de prédilection pour un apport régulier. Conseil qui à l’air également un peu basique mais il faut s’hydrater comme le reste du corps. J’ai bien trop souvent des patientes qui ont des problèmes de sécheresse intime et qui ne s’hydrate jamais.
Ce que l’on peut mettre en place en plus dans son quotidien :
- On évite les vêtements trop serrés ainsi que les sous-vêtements en matière synthétique qui vont irriter encore plus et on adopte le coton pour quelque temps.
- On évite également l’alcool et la cigarette pendant une période de crise.
- On surveille le problème lors d’un changement de pilule ou de contraceptif ainsi que de partenaire sexuel.
- On utilise des lubrifiants naturels pendant les rapports plutôt que ceux du commerce. Vous avez un article plus détaillé juste ICI
- On évite l’épilation au laser qui aggrave l’irritation de la vulve et la sécheresse vaginale. On essaye également d’éviter les épilations trop agressives pendant une période de crise.
J’espère que cet article aura pu aider certaines d’entre vous, n’hésitez pas à le partager et à soutenir de cette façon gratuitement mon travail. Je vous laisse à disposition ci-dessous, quelques articles du blog sur la même thématique en espérant qu’ils vous plaisent.
Atténuer le syndrome prémenstruel / Comment traiter les mycoses vaginales naturellement / La vaginisme plus jamais tabou / Mieux comprendre les pertes vaginales
N’hésitez pas également à consulter dans ce sens, je vous rappelle que je consulte à distance pour toute la France ainsi qu’à l’étranger via le cabinet, vous pouvez découvrir mes différents accompagnements notamment aux niveaux de ce type de problématique dans l’onglet CABINET du blog.
Tres intéressant. Je souffre très régulièrement de sécheresse vaginale, que je peine parfois à differencier de la mycose… Je vais tenter ces méthodes naturelles. Merci 😊
J’en ai maaaaarrrrrre. Entre les mycoses et la sécheresse, je ne suis jamais en paix au niveau de mon entre jambe et côté, câlin du coup c’est très compliqué et ça rend les relations avec mon chéri, plutôt tendues ! Vais aller en magasin bio prendre du millepertuis! Merci infiniment pour ces infos!
Je te conseille plutôt de prendre un rendez-vous naturopathique directement. A comprendre le pourquoi du problème que de traiter dans le vent sans vraiment trouver la source, ça ne sera des solutions que pour des petites périodes 😉